L’accès à la parentalité

Sommaire

PMA

GPA

Adoption

Famille recomposée

Co-parentalité

Liens & contacts

La PMA

La procréation médicalement assistée (PMA) ou assistance médicale à la procréation (AMP) est l’ensemble des pratiques médicales cliniques et biologiques permettant la conception in vitro, la conservation des gamètes et des embryons, le transfert d’embryons et l’insémination artificielle. La loi n°2021-1017 du 2 août 2021 relative à la bioéthique a étendu l’accès à l’assistance médicale à la procréation aux couples de femmes et aux femmes non mariées.

En France, le parcours commence par un rendez-vous dans un service de PMA, puis avec un CECOS (qui gère le stockage des gamètes). Un bilan de la fertilité sera réalisé. Il est également obligatoire d’assister à un rendez-vous avec un.e psychologue. Puis, votre dossier passe en commission. S’il est accepté, vous devrez attendre qu’un don soit disponible avant de pouvoir démarrer le protocole (insémination artificielle ou fécondation in vitro (FIV)).

Il est également possible d’effectuer son parcours de PMA à l’étranger.

Attention ! La loi du 2 août 2021 a instauré des règles particulières applicables aux couples de femmes en créant un nouveau mode d’établissement de la filiation, que vous effectuiez votre parcours en France ou à l’étranger. Il vous faudra donc rencontrer un.e notaire en amont du démarrage du protocole pour signer deux documents : la reconnaissance conjointe anticipée et le consentement à la PMA.

Les référent·es du collectif :

Stéphanie – Demande à tes mères

Marie-Clémence

Autres ressources :

La Reconnaissance Conjointe Anticipée pour les couples de femmes en parcours PMA

Léa et Capucine

La GPA

La GPA, gestation pour autrui, est une technique de procréation médicalement assistée qui consiste à implanter un embryon, issu d’un spermatozoïde du père d’intention et d’un ovule d’une donneuse d’ovocyte, dans l’utérus d’une femme porteuse. Si cette pratique est formellement interdite en France, elle est parfaitement légale dans nombre de pays comme le Canada ou une partie des Etats-Unis. Il est également possible d’avoir recours à la GPA dans d’autres pays, profitant parfois d’un vide législatif, comme en Colombie où la pratique n’est pas autorisée, mais pas interdite non plus. Il est important de se renseigner sur la législation et les pratiques propres à chaque pays pour choisir celles qui vous correspondent le plus.

Suivant le pays, la filiation sera établie de différentes manières mais le retour en France est, la plupart du temps relativement simple. Il est cependant parfois nécessaire de procéder à l’adoption de l’enfant par le conjoint ou encore de faire reconnaitre le jugement d’adoption étranger par une juridiction française par le biais d’une exequatur.

Les référent·es du collectif :

Autres ressources :

L’adoption

Depuis la réforme de la loi au 21 février 2022, le processus d’adoption est ouvert à tous les couples, qu’ils soient mariés, pacsés ou simplement en concubinage sans qu’il n’y ait aucune différence liée à l’orientation sexuelle des membres du couple. Il est également ouvert aux personnes seules, sous conditions.

Il existe 3 types principaux d’adoption :

  • l’adoption plénière (avec modification totale de la filiation d’origine)
  • l’adoption simple (sans changement de la filiation d’origine)
  • l’adoption par le conjoint ou partielle (avec rajout de filiation)

Le processus est encadré et géré par les services de l’Aide Sociale à l’Enfance (assistant.e.s de service social et psychologues) et dépend du Conseil Départemental. Chaque département a ses façons d’opérer ce processus mais les étapes qui le régissent sont quasiment les mêmes.

De prime abord, il est nécessaire d’obtenir un agrément d’adoption, un document essentiel attestant que les services sociaux sont favorables à ce que le.s futur.e.s adoptant.e.s recueille.nt un enfant proposé à l’adoption (après environ 9 à 12 mois d’investigation de la part des services sociaux, parfois plus suivant les départements). Cette étape sert essentiellement à préparer et affiner le projet d’adoption. C’est un enchaînement de rendez-vous et de visites ponctuelles qui permettent, non pas d’évaluer la capacité des postulant.e.s à être parent.s, mais de mettre en exergue leur vision de la famille et de déterminer “leur couleur parentale”.

C’est notamment durant cette période que le.s postulant.e.s détermine.nt la notice d’adoption : l’âge souhaité de l’enfant (- de 3 ans (pupille de l’état) ou plus), l’acceptation de l’accueil d’un enfant à besoin spécifique (handicap ou maladie), fratrie, ethnie, etc. Cette notice peut paraître violente et assimilée à une liste de critères mais elle est pourtant essentielle pour permettre aux futur.e.s parent.e.s de se mettre face à une réalité qui peut parfois être difficile à appréhender. L’idée n’est pas d’accepter n’importe quel enfant, sous prétexte que le désir est trop fort, mais bien d’être en phase à la réalité de l’accueil d’un enfant, petit ou non, malade ou pas, et d’être sûr.e.s de sa capacité à accueillir un tel enfant dans de bonnes conditions.

Après cette obtention d’agrément, l’accueil d’un enfant dépend de plusieurs facteurs : l’âge envisagé, le nombre d’enfants déclarés adoptables sur le département, la décision du Conseil de Famille (instance décisionnaire dans le recueil et le placement d’un enfant). Cette période est longue et fluctuante, ponctuée de rencontres régulières avec les services sociaux. L’idée est de rebattre sans cesse le projet d’adoption initial et de le faire mûrir, en fonction des attentes des postulant.e.s mais aussi de leur propre avancée et cheminement personnel.

Lorsqu’un enfant est déclaré adoptable par le conseil de famille, son dossier est mis en débat et rapproché d’un certain nombre de postulant.e.s, sélectionné.e.s par les services sociaux, en fonction du projet et de la situation de l’enfant.

Une fois la décision de placement prise par le conseil de famille, l’apparentement peut commencer. Une étape d’une dizaine de jours, nécessaire pour mettre en lien enfant et futurs parents adoptants. Une fois fait, le placement est prononcé pour une période de 6 mois (jonchée de rencontres mensuelles avec les services sociaux). Cette période passée, le consentement à l’adoption est présenté au tribunal d’instance et le juge statue sur le placement définitif. La filiation de l’enfant est donc recréée et actée sur le livret de famille.

Si à l’écriture, la procédure paraît simple et fluide, le processus prend plusieurs années (entre 3 à 7 ans en moyenne, mais cela peut prendre parfois une dizaine d’années… et parfois, malheureusement, ne jamais aboutir) entre le dépôt de la demande et l’adoption définitive.

Les référent·es du collectif :

Les Papas Adoptés

Autres ressources :

Famille recomposée

Une famille recomposée LGBTQIA+ est une famille dans laquelle les parents/beaux-parents LGBTQIA+ ont des enfants qui ont été conçus ou adoptés lors d’une précédente union, possiblement hétérosexuelle.

Ces familles peuvent faire face à des défis particuliers :

  • Vivre un coming out de l’un de ses parents et les difficultés que cela peut représenter pour ce parent, pour sa famille et son entourage.
  • Vivre en même temps une séparation du couple parental et éventuellement une non acceptation de l’orientation sexuelle de son ex-conjoint.e et des violences (verbales, physiques, psychologiques) en lien.
  • Et comme pour toute famille recomposée, vivre les enjeux des relations entre les ex-partenaires et les membres de la famille élargie, et les questions de “co-parentalité”.
  • Les enfants peuvent également rencontrer des difficultés à accepter et à comprendre la nouvelle configuration familiale, en particulier si la société dans laquelle ils vivent est peu sensibilisée et inclusive des familles LGBT.
  • Les beaux-parents peuvent aussi rencontrer des enjeux liés à la présomption d’hétérosexualité. Cela nécessite de faire un coming out fréquent pour expliquer qui il ou elle est pour l’enfant.

Il est donc particulièrement important que ces familles puissent être accompagnées par des professionnels sensibilisés et formés.

Nous savons par de nombreuses études que le soutien de personnes extérieures au foyer est un facteur important pour la qualité de vie des familles LGBT+. Ceci est particulièrement vrai dans ces situations où séparation de couples avec enfants, coming out et bouleversements peuvent se vivre dans un laps de temps très resserré pour les parents et pour les enfants. Une famille à l’écoute, présente et accueillante sera une grande ressource pour chacun.e.

Les référent·es du collectif :

Autres ressources :

Les co-parentalités

Dans un cadre juridique, la coparentalité est le partage des droits et des responsabilités des parents envers leurs enfants. En pratique, la coparentalité désigne la situation où deux ou plusieurs personnes partagent les responsabilités de l’éducation et du bien-être d’un ou plusieurs enfants, sans nécessairement être en couple ou vivre sous le même toit. Toutes les formes de coparentalité existent mais trois grandes formes se dégagent – et ce, peu importe l’orientation sexuelle ou l’identité de genre :

  • Deux personnes – en dehors d’une relation amoureuse, sexuelle ou romantique,
  • Un couple et une autre personne,
  • Plusieurs couples ou personnes

Comme dans les familles normées, il existe plusieurs façons de concevoir un enfant en coparentalité : la méthode naturelle, la PMA, la FIV et l’insémination artisanal (pratique cependant condamné par la loi).

Les référent·es du collectif :

Alexis – Pistache and Co

Liens utiles

Les associations

APGL : Association des parents et futurs parents gays et lesbiens

Source d’informations sur les différents modes de conception notamment.

LE SITE DE L’APGL

ADFH : Association des familles homoparentales

Propose un forum complet et des informations sur la GPA, l’IAD, la coparentalité…

LE SITE DE L’ADFH

Les enfants d’arc-en-ciel

Source d’informations sur la conception, retour d’expériences et rencontres entre familles.

LE SITE DES ENFANTS DE L’ARC-EN-CIEL

Les membres du Collectif

Plusieurs des membres du collectif vous proposent leurs ressources personnelles. Vous trouverez sur leurs blogs, leur chaîne de podcast ou dans leurs vidéos Youtube divers récits de conception, explications & conseils.

Demande à tes mères

Stéphanie du blog Demande à tes mères, vous propose de nombreux articles sur la PMA, ses méthodes, son vocabulaire… Elle est également présente sur tous les réseaux sociaux !

Marie-Clémence

A écrit On ne choisit pas qui on aime, paru aux éditions Flammarion. Sur son blog, elle revient sur son parcours PMA. Elle est également active sur Instagram, où elle parle de nombreux sujets liés à la PMA, l’homoparentalité et la visibilité des personnes LGBTQIA+. Enfin, elle a co-fondé Coming up, qui accompagne les entreprises dans leur politique diversité et inclusion.

Les papas adoptés

Nathan et Jean-Baptiste ont adopté Gaël en 2019. Sur leur compte Instagram, ils racontent leur parcours et les différentes étapes de l’adoption en France.

Les enfants vont bien

Constance est fondatrice et animatrice du podcast Les enfants vont bien. Elle interroge à son micro des familles “extraordinaires” : monoparentales, homoparentales, adoptantes… et retrace leurs parcours de procréation ou d’accession à la parentalité. Elle est aussi doula et accompagne les familles du projet d’enfant jusqu’au post partum long, avec bienveillance et soutien.

Chez Papa Papou

Emile de Chez papa papou vous embarque pour un tour de France des familles LGBTQIA+, et vous propose des récits de conception de familles tous plus intéressants les uns que les autres. Retrouvez les épisodes sur sa chaîne YouTube ou sur son site.

Revelo, séjours de vacances

Amélie et Nathan sont 2 des 4 fondateur.rice.s de Revelo, des séjours de vacances à destination des enfants. Basés sur l’imaginaire, le jeu, l’accueil des émotions, les colos sont des lieux sécurisants d’apprentissage par la pratique et  le vivre-ensemble pour “devenir soi-même, mais pas tout seul”.

Autres ressources

Sur Facebook

Les groupes Facebook “PMA pour toutes” et “Mes deux papas mes deux mamans” sont des mines d’or pour trouver des informations et partager avec les personnes qui partagent les mêmes questions et inquiétudes.

Gyn&Co

Le site dispose d’une liste de soignant.e.s pratiquant des actes gynécologiques avec une approche féministe (gynécologues, médecins généralistes, sages-femmes). La liste se présente sous la forme d’une cartographie, les professionnel.le.s sont identifié.e.s selon leur secteur de remboursement par l’Assurance maladie. Le site est mis à jour régulièrement.

Le réseau de professionel.le.s LGBT-Friendly

Ce réseau de professionnels a été créé en 2016 et est partenaire de AIDES. Vous y trouverez des médecins, notaires et avocat.e.s LGBT-friendly.

Vous pouvez aussi trouver des médecins LGBT-friendly sur ce site :